Présentation
Histoire
« Les femmes connaissent plus souvent une mobilité pour suivre leur conjoint que pour une autre raison ».
« Les interruptions de carrière et le temps partiel sont l’apanage des femmes ».
« Près d’une femme sur six, salariée de la Fonction publique en 2014, a interrompu sa carrière pendant au moins six mois pour s’occuper de ses enfants ».
« Les femmes s’autocensurent trop dans leur travail et sont souvent victimes d’un sentiment d’imposture ».
« 39 % des femmes ont choisi un métier leur permettant d’abord de bien s’occuper de leurs enfants ».
La radio, la télévision, internet, les magazines regorgent de ce type de constats.
La mobilité professionnelle ce n’est ni une histoire taillée pour les autres ni une fatalité. Elle peut aussi être souhaitée et représenter une véritable opportunité.
Alors… si l’on décidait de bouger les lignes et de bousculer l’ordre établi ?
Résonne agit en ce sens.
Le réseau est né de la volonté de 7 femmes agents de la Fonction publique d’aider leurs paires à faire évoluer leur carrière en s’engageant sur la voie de la mobilité professionnelle et à la réussir en les soutenant dans leurs initiatives.
Ambitions
Dans le privé comme dans le public, les carrières ne sont plus linéaires. Aujourd’hui, il faut s’entourer des bonnes personnes, saisir les opportunités, sortir de sa zone de confort, oser ! Encore faut-il savoir comment s’y prendre et par où commencer !
Pour donner de l’élan aux femmes agents de la Fonction publique, Résonne organise des conférences et des ateliers de travail permettant d’avancer sereinement dans un projet professionnel. Ces ateliers sont co-construits avec les participantes sur le principe de l’Intelligence Collective pour faire émerger les bonnes pratiques, engager des réflexions dynamiques, partager, s’entraider,développer la solidarité.
État d'esprit
Ici, on avance en marchant, en expérimentant, en se faisant confiance. Chaque membre est une pierre de notre précieux édifice. Chaque membre est une femme remarquable qui a quelque chose à apprendre et à apporter aux autres. Chaque adhérente est libre de proposer un thème de réflexion ou une méthode de travail qu’elle souhaite aborder ou animer. Chaque membre est indispensable au développement de notre réseau.
Méthode
Les ateliers et les conférences bimestrielles sont les principaux temps forts de notre réseau. S’ils permettent à nos adhérentes de se retrouver, il n’est pas exclu de greffer d’autres temps d’échange, dans d’autres lieux, sous d’autres formats. L’adhésion ainsi que la participation à nos ateliers sont totalement gratuites. La participation à nos réunions s’inscrit dans le cadre de la formation professionnelle.
Équipe

Brigitte Cornebise

Brigitte Cornebise
Responsable Projets RH
Fonction Publique Territoriale Ville de Lyon.
« Chaque changement est un challenge, un booster d’apprentissage sur soi et sur les autres. C’est un stress positif qui réveille les neurones ! Résonne entend aider les femmes à franchir le cap de la mobilité, à ne plus s’autocensurer et à OSER se présenter à des postes, même si elles n’ont pas toutes les compétences requises sur le papier ! »
Quand et d’où est venue l’idée de créer un réseau de femmes de la FP ?
J’ai été très simplement sollicitée par Eva MELGAR que j’ai rencontrée pour partager son expérience de mise en place de forum mobilité inter-fonction publiques sur le territoire région Rhône Alpes Auvergne.
Nous avons pu constater que lors du premier forum Métier et mobilité de la Ville de Lyon de février dernier que les agentes de notre collectivité étaient peu mobiles en interne et en externe. Elles se restreignaient, n’osaient pas passer le pas de candidater sur des postes à pouvoir au motif de ne pas avoir toutes les compétences requises : une femme à l’inverse des hommes attend d’avoir 120 % des compétences pour candidater sur un poste supérieur ou différent de celui occupé précédemment.
Jusque-là, combien de fois avez-vous changé d’administration/de métier/de région durant votre carrière et pour quelles raisons ?
Néanmoins en 34 ans de carrière, j’ai eu l’opportunité de changer 6 fois d’organisations sur 2 zones géographiques différentes (agglomérations Lilloise et Lyonnaise). Fille de militaire, j’ai fait mes études en Seine et Marne, à Orléans puis à Paris intra-muros.
Je travaillais à l’époque dans une compagnie d’assurance-vie sur Lille en qualité de chef de projet informatique et organisation puis responsable formations des 1 000 administratifs.
J’avais anticipé ma mobilité géographique pour cause familiale en négociant une mission d’accompagnement d’un déploiement d’outils informatiques pour la délégation commerciale lyonnaise. Au terme de cette mission, j’ai occupé des postes très intéressants dans des environnements aussi variés que sont: industrie biochimie (Responsable formation France), école de commerce (adjoint au responsable Master et bachelor), le transport et distribution de fond (Chargé études Groupe optimisation de fonctions RH).
Alors que j’ambitionnais de créer une activité de consultant indépendant en RH/SI/Orga (j’étais en plein de formalisation d’un business plan), j’ai rencontré, par l’activation du réseau professionnel, un agent de la Ville de Lyon qui m’a indiqué que cette collectivité cherchait un profil pour mettre en place une démarche qualité pour sa délégation RH.
Voilà comment je suis arrivée dans une collectivité territoriale il y a 13 ans. Depuis je n’ai pas eu l’occasion de changer d’administration. Néanmoins j’ai changé d’affectation au sein de délégation des ressources humaines m’occupant de projets très variés autour de l’accompagnement des changements organisationnels, réglementaires ou informatiques.
Selon vous, qu’est-ce qui est bloquant lorsque l’on change de lieu de travail/métier/ administration ?
La plus délicate fut certainement de quitter il y a 16 ans un emploi stable, très rémunérateur dans un environnement stimulant avec la charge de 2 enfants en bas-âge (le second est né à Lyon) et un conjoint en perpétuel déplacement sur France entière et à l’étranger.
Ce qui peut bloquer c’est ne pas OSER. Se mettre des freins soit même. Ne pas imaginer que l’on a des compétences transverses. Avoir plus peur que le recruteur de se tromper.
Selon vous, qu’est ce qui est stimulant dans cette situation ?
Chaque changement est un challenge, un booster d’apprentissage sur soi, sur de nouveaux collègues, les codes de nouveaux environnements. Bref c’est un stress positif qui ne peut que vous réveiller les neurones.
Quelle est la particularité/le point différenciant de Résonne ?
En qualité de membre du projet je trouve que ce Réseau porte haut et fort des valeurs auxquelles je tiens : Bienveillance, Ténacité (Et Il en faut pour sortir d’une page blanche un réseau !), Altérité dans le mouvement pour avancer ensemble. Le réseau Résonne assurera son succès en raison de sa marque de fabrique issue d’une réflexion de femmes « remarquables » d’engagement et riches d’expériences.
La plafond de verre : que vous évoque cette expression ?
Une injustice car il s’applique plus souvent pour les femmes que pour les hommes. Les femmes ont leur part de responsabilité dans cette situation de fait : elles s’auto-censurent et sont parfois plus exigeantes vis-à-vis de leur consœurs que des collègues masculins.
Qu’est ce qui est le plus important au sein de votre vie professionnelle ?
Apprendre, évoluer, partager et vivre des expériences nouvelles. Réaliser des « soi-disant » actions, créations, innovations, évènements « impossibles » à plusieurs, bien sûr ! Etre utile !
Découvrir des environnements différents, des contraintes, des collègues ou « partenaires » internes ou externes, permanents ou occasionnels de cultures différentes avec une limite certes contraignante de ma difficulté à maitriser des langues étrangères.
Quelles ambitions avez-vous avec ce réseau ?
Une occasion supplémentaire de faire ce que j’aime le plus : aider et s’enrichir des autres. Je souhaite que ce réseau s’enrichisse de toutes les femmes remarquables des fonctions publiques présentes dans la région.
Je souhaite que notre réseau devienne un exemple pour essaimer la même intention dans d’autres territoires. Et peut-être un jour accepterons nous d’être nombreuses à témoigner de parcours réussi entre le « privé » et « public ».
Un conseil pour les femmes agent de la Fonction Publique ?
Profitez des moments d’intelligence collective proposés par le Réseau Résonne ; L’échange est l’une des voies d’enrichissement.
Rendez-vous visibles ! Vous le valez bien !
Le réseau Résonne en un mot ?
OSONS !

Alexandra Doucet

Alexandra Doucet
Conseillère Mobilité Carrière
Mission de Reconversion et de Réorientation de la Police.
« Résonne n'est pas un réseau élitiste : il se veut ouvert à toutes. L'esprit est le décloisonnement, la confrontation des idées, les enseignements tirés des pratiques et bons usages de chacune. J’espère qu’il saura apporter des réponses utiles et pragmatiques à celles qui ont un projet de mobilité. »
Quand et d'où est venue l'idée de créer un réseau de femmes de la FP ?
L’idée, découle des réseaux féminins déjà existants dans le secteur privé que je suis amenée à côtoyer dans le cadre de mon activité, ils ont été inspirants.
Ils constituent un apport déterminant pour les femmes en mobilité professionnelle ou évoluant dans un secteur d’activité qui souhaitent progresser, créer leur propre activité.
Jusque-là, combien de fois avez-vous changé administration/de métier/ de région durant votre carrière et pour quelles raisons ?
J’ai toujours travaillé au sein du même ministère et pour la même administration, en revanche j’ai pu connaître plusieurs mobilités fonctionnelles et géographiques.
L’Ile de France, puis 2 autres départements en province pour différents emplois.
D’abord au sein de la Sécurité Publique, une des 9 directions d’emploi dans la Police Nationale, la plus visible des administrées.
Depuis 4 ans je travaille pour une autre direction, la Direction des Ressources et Compétences de la Police Nationale.
Selon vous, qu'est-ce qui est bloquant lorsque l'on change de lieu de travail/métier/administration ?
L’aspect matériel, logistique est à prendre en compte. La mobilité impose la mobilisation de toute une famille quand elle existe. L’accompagnement du conjoint vers un nouvel emploi ne doit pas être négligé.
La méconnaissance du nouvel environnement professionnel peut être un frein.
Selon vous, qu'est-ce qui est stimulant ?
L’investissement imposé par la découverte d’un nouveau secteur géographique et professionnel est stimulant. Cela participe d’une certaine ouverture d’esprit et capacité à la remise en question.
Savoir se délester pour reconquérir dans le nouveau domaine.
Quelle est la particularité/le point différenciant de Résonne ?
Résonne n’est pas élitiste et se veut ouvert à toutes.
L’esprit est le décloisonnement, la confrontation des idées, les enseignements tirés des pratiques et bons usages de chacune.
Le plafond de verre : que vous évoque cette expression ?
L’impossibilité à progresser pour les femmes y compris parfois sous la forme de l’autocensure.
Le Ministère de lIintérieur s’est vu décerner au cours de l’été 2018 les 2 labels « Égalité Professionnelle entre les femmes et les hommes » et « Diversité » par ses actions, notamment celle à aider les femmes policiers à briser le « plafond de verre » .
Qu'est ce qui est le plus important au sein de votre vie professionnelle ?
L’échange, la co-construction, le service rendu et l’ouverture.
Quelles ambitions avez-vous avec ce réseau ?
Qu’il se développe et devienne pérenne. Qu’il puisse contribuer à la mobilité des femmes.
Un conseil pour les femmes agent de la Fonction Publique ?
Oser même quand tout paraît impossible ce qui nécessite parfois un peu d’audace.
Oser aller à la rencontre des professionnels en charge de la mobilité ou à la rencontre de celles qui ont vécu une mobilité.
Le réseau Résonne en un mot ?
L’ouverture au féminin (vers un nouveau métier, une mobilité, de nouvelles rencontres, pour une entraide professionnelle, vers la nouveauté de la démarche réseau…)

Raphaèle Hugot

Raphaèle Hugot
Directrice Régionale aux Droits des Femmes et à l’Egalité
SGAR- Préfecture de Région.
« Il est essentiel d’avoir conscience des inégalités femmes / hommes pour pouvoir les surmonter. Avec Résonne, nous nourrissons plusieurs ambitions : lutter contre les stéréotypes et faire progresser l’égalité et la mixité professionnelle de manière concrète, rendre visible l’action et la place des femmes dans la Fonction publique, accompagner chaque femme dans son parcours professionnel. »
Quand et d’où est venue l’idée de créer un réseau de femmes de la FP ?
L’idée est venue d’échanges avec la DRJSCS et la PRFRH. Ce réseau doit permettre à terme de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes et de faciliter les mobilités. Il est novateur par son ouverture et son ancrage territorial. En effet, il existe des réseaux de hautes fonctionnaires dans certains ministères mais pas à ma connaissance toutes catégories et tous ministères confondus.
Ce réseau vient également notamment compléter le réseau économique féminin en Auvergne Rhône Alpes qui fédère et accompagne de nombreuses associations en faveur de la mixité dans le numérique dans l’entreprenariat et l’innovation.
Jusque-là, combien de fois avez-vous changé d’administration/de métier/de région durant votre carrière et pour quelles raisons ?
En 20 ans de carrière, j’ai connu à la fois 3 ministères différents (intérieur, culture, égalité femmes-hommes), 3 échelons administratifs (administration centrale, établissement public et service déconcentré) en 6 postes différents.
Ce parcours correspond à ma volonté de découvrir différents univers et d’enrichir mes compétences.
Selon vous, qu’est-ce qui est bloquant lorsque l’on change de lieu de travail/métier/ administration ?
Je n’ai pas personnellement eu beaucoup de difficultés à effectuer ces mobilités mais la gestion par ministère des mobilités peut rendre difficile la concrétisation d’un souhait de mobilité entre administration. Par ailleurs, les femmes sont souvent confrontées à des difficultés et freins spécifiques qui réduisent leur champ des possibles : charges domestiques et familiales qui pèsent essentiellement sur les femmes, faible mixité de certains emplois/secteurs, absence de réseaux, temps partiel occupés à 80 % par des femmes, vision genrée des métiers…
Selon vous, qu’est ce qui est stimulant dans cette situation ?
Le changement, la découverte d’univers différents et le renforcement ou le développement de nouvelles compétences.
Quelle est la particularité/le point différenciant de Résonne ?
Ce réseau doit permettre de faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes ; Il doit également permettre aux femmes dans un cadre de confiance de partager leurs expériences, de trouver des solutions ensemble pour avancer dans des projets professionnels. Ce qui le différencie c’est son ouverture à toutes les femmes de la fonction publique en Auvergne –Rhône-Alpes et son ancrage territorial.
La plafond de verre : que vous évoque cette expression ?
Il s’agit d’une métaphore montrant les obstacles invisibles auxquels se heurtent les femmes pour accéder aux postes les plus élevés et rémunérés et qui conduit à un accès inégal des femmes et des hommes aux positions professionnelles les plus hautes. Alors que les femmes réussissent mieux à l’école, elles accèdent moins aux postes à hautes responsabilités. Ces inégalités sont essentiellement le résultat d’une socialisation différenciée entre les femmes et les hommes : dès la prime enfance, les garçons sont plus valorisés et apprennent à avoir une meilleure confiance en eux, à prendre des risques, à se faire des relations et vouent plus facilement leur temps à leur carrière.
Dans la fonction publique, malgré des mesures de plus en plus contraignantes pour accroitre la part des femmes dans les emplois les plus élevés de la fonction publique, on constate des progrès mais ce plafond de verre est loin d’être brisé.
Qu’est ce qui est le plus important au sein de votre vie professionnelle ?
Initier et piloter des projets d’intérêt général en fédérant différents services et acteurs de la société civile, partager et échanger, apporter des réponses utiles, s’adapter, faire progresser l’égalité et la mixité professionnelle…
Quelles ambitions avez-vous avec ce réseau ?
- Lutter contre les stéréotypes et faire progresser l’égalité et la mixité professionnelle de manière concrète.
- Rendre visible l’action et la place des femmes dans la fonction publique.
- Accompagner les parcours professionnels des femmes.
Un conseil pour les femmes agent de la Fonction Publique ?
Prendre conscience des inégalités pour mieux les surmonter et pouvoir affirmer ses choix professionnels.
Le réseau Résonne en un mot ?
Capacité à agir des femmes

Aurélie Ingelaere

Aurélie Ingelaere
Directrice des Ressources Humaines,
Hospices Civils de Lyon, Groupement Hospitalier Nord
« Actuellement Directrice des Ressources Humaines dans un hôpital public, j’ai travaillé auparavant dans la fonction publique d’Etat sur les questions de parcours professionnels, d’égalité entre les femmes et les hommes.
J’ai impulsé en 2020 la fondation de Résonne pour donner de la visibilité à ce sujet pour toutes les femmes, quelle que soit leur catégorie professionnelle.
Résonne est plus que jamais un outil pour toutes les femmes de la fonction publique pour partager et mettre en synergie leurs atouts, en faveur d’un parcours professionnel égalitaire. »
Quand et d’où est venue l’idée de créer un réseau de femmes de la FP ?
Depuis plusieurs années, je travaille en réseau interministériel pour accompagner les agents dans leurs souhaits de mobilité, en tant que conseillère mobilité carrière. Référente égalité, je suis également sensibilisée aux questions des freins spécifiques à la mobilité rencontrés par les femmes. L’idée de ce réseau est née de la conjonction de ces deux problématiques, et l’envie de proposer un outil concret pour s’en sortir !
Jusque-là, combien de fois avez-vous changé d’administration/de métier/de région durant votre carrière et pour quelles raisons ?
J’ai changé trois fois de métier et d’administrations, d’abord pour découvrir autre chose, puis ensuite pour changer de région, un choix plus familial/ cadre de vie.
Selon vous, qu’est-ce qui est bloquant lorsque l’on change de lieu de travail/métier/ administration ?
L’absence de réseau est un frein majeur ! Il est bien plus facile d’être recruté ou coopté dans des secteurs, des structures au sein desquelles on est un peu connu, même si ça ne fait pas tout.
Selon vous, qu’est ce qui est stimulant dans cette situation ?
Ce qui est stimulant, c’est d’acquérir de nouvelles compétences, progresser au fil des mobilités, découvrir de nouveaux environnements, même si ça nécessite de sortir d’une zone de confort, c’est toujours gratifiant.
Quelle est la particularité/le point différenciant de Résonne ?
C’est un réseau qui s’adresse à toutes, quel que soit leur grade, ce n’est pas fréquent dans un réseau professionnel. J’aime l’idée que ce réseau sera inclusif et ouvert à la diversité des profils.
La plafond de verre : que vous évoque cette expression ?
On parle beaucoup du plafond de verre, un frein invisible à l’ascension professionnelle des femmes, mais n’oublions pas aussi, le plancher qui « colle », et les parois du cube, qui freinent également les mobilités de type reconversion, réorientation… Seulement 15% des métiers sont mixtes.
Qu’est ce qui est le plus important au sein de votre vie professionnelle ?
Le travail en équipe, le sentiment d’appartenir à une communauté professionnelle investie dans une mission de service public. C’est ce qui est moteur au quotidien pour moi, sans oublier de concilier cela avec un équilibre vie privée/ vie professionnelle, un atout essentiel de stabilité.
Quelles ambitions avez-vous avec ce réseau ?
Résonne a de l’ambition : celle de mettre en réseau en inter fonction publique. C’est un défi aujourd’hui, que l’on relèvera avec des petits pas, mais qui je l’espère seront pour certaines des jalons dans leur parcours professionnel.
Un conseil pour les femmes agent de la Fonction Publique ?
« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, mais c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles », c’est une phrase de Sénèque, un philosophe antique. Je dirais surtout, halte à l’auto censure, osons, et n’ayons pas peur d’échouer et de recommencer.
Le réseau Résonne en un mot ?
Audace

Eva Melgar

Eva Melgar
Chargée de Projets RH Emploi & Mobilité Professionnelle
Plate-forme Régionale d’Appui Interministériel à la GRH Auvergne-Rhône-Alpes - SGAR.
« Le réseautage dans le contexte d’un projet professionnel est une problématique sur laquelle je travaille depuis des années. C’est un sujet qui me semble primordial d’enraciner dans la culture de la Fonction publique. En invitant les femmes agents à se rencontrer et à échanger sur différents thèmes, Résonne permet cette acculturation. »
Quand et d’où est venue l’idée de créer un réseau de femmes de la FP ?
Cela fait plusieurs années que je travaille sur cette problématique du réseautage dans le contexte d’un projet professionnel. L’expérience menée avec l’atelier « Oser les réseaux de contacts » du Village innovant de la mobilité « #ma mobilité » en 2017 et 2018 m’a confortée dans la nécessité de continuer le travail d’acculturation et d’accompagnement des agents publics sur cette question.
En 2019, le fonds pour l’égalité professionnelle a été lancé. Nous avons répondu au 1er appel à projets avec une idée : expérimenter la création – par et pour les femmes – d’un espace d’échanges, de partage, d’entre-aide.
L’idée de Résonne était née…
Jusque-là, combien de fois avez-vous changé d’administration/de métier/de région durant votre carrière et pour quelles raisons ?
J’en suis à ma 3ème mobilité, toujours sur Lyon et ses environs.
J’ai commencé ma carrière au ministère de l’Agriculture en 1996, puis en 2001 j’ai rejoint le ministère de la Culture et de la Communication, que j’ai quitté en 2013 pour travailler pour les services du 1er ministre. Entre temps, j’ai créé ma boîte de chasseuse de tête.
Pour quelles raisons ? Je ne vais pas être originale mais l’envie de changer, le sentiment d’avoir fait le tour des missions exercées, le besoin de me remettre en mouvement…
Selon vous, qu’est-ce qui est bloquant lorsque l’on change de lieu de travail/métier/ administration ?
Sans doute la peur de l’inconnu, la crainte de ne pas être à la hauteur, …
Selon vous, qu’est ce qui est stimulant dans cette situation ?
La découverte, l’enrichissement, se rassurer sur sa capacité à rebondir, à bouger…Se dire que l’on fait des choix et les assumer… !
Quelle est la particularité/le point différenciant de Résonne ?
C’est un réseau pour TOUTES les femmes, quelles que soient leurs fonctions, leurs parcours, leur histoire de vie. Chaque femme est porteuse d’une richesse, d’un talent, d’une expérience à partager.
La plafond de verre : que vous évoque cette expression ?
Une barrière invisible mais tangible.
Qu’est ce qui est le plus important au sein de votre vie professionnelle ?
Pouvoir faire des choix et concilier avec ma vie personnelle
Quelles ambitions avez-vous avec ce réseau ?
Qu’il vive et résonne en chaque femme… !
Un conseil pour les femmes agent de la Fonction Publique ?
Osez !
Le réseau Résonne en un mot ?
Ensemble

Justine Spérandio-Martinez

Justine Spérandio-Martinez
Chargée de mission auprès du Secrétariat général de la région académique Auvergne-Rhône-Alpes.
« Rejoindre l’équipe de Résonne m’est apparu comme l’occasion de continuer à travailler sur les sujets mobilité professionnelle et d’égalité femme/homme, d’aider et de s’enrichir mutuellement au fil des actions portées et des rencontres faites. »
Quelle est ton histoire professionnelle ?
Après une année de formation passée à l’IRA de Lyon, j’ai rejoint le ministère de l’Economie et des Finances en septembre 2018 comme attachée. J’y ai exercé des missions de conduite du changement au sein du CISIRH (centre interministériel de services informatiques relatifs aux RH) sur le projet RenoiRH. J’ai ensuite réalisé une mobilité sur Lyon. En juin 2020, j’ai rejoint le Secrétariat général de la région académique Auvergne-Rhône-Alpes en tant que chargée de mission modernisation.
Comment as-tu eu connaissance du réseau ?
Je suis l’activité de Résonne sur les réseaux sociaux depuis sa création. Depuis quelques mois, j’ai adhéré au réseau et souhaité m’investir davantage dans les actions conduites. En mars 2021, j’ai rejoint l’équipe projet.
Pourquoi as-tu voulu rejoindre l'équipe projet ?
Je souhaitais m’investir davantage au sein du réseau pour contribuer à son développement et le faire connaître. J’ai été sensibilisée aux questions de mobilité professionnelle et d’égalité femme/homme au cours d’expériences dans une association de jeunes agents publics et à l’IRA. Rejoindre l’équipe de Résonne m’est apparu comme l’occasion de continuer à travailler sur ces sujets, d’aider et de s’enrichir mutuellement au fil des actions portées et des rencontres faites.
Quelles ambitions as-tu pour ce réseau ?
Faire de Résonne :
- un réseau de référence tant sur les thématiques qu’il porte (mobilité professionnelle, égalité femme/homme et lien social) que sur les valeurs qu’il incarne (bienveillance, solidarité et audace) ;
- un espace de partage et d’enrichissement mutuel de toutes les connaissances, compétences et expériences des femmes qui le composent.
Si tu devais le définir en un mot ?
Partage.

Marie-Cécile Vadeau
Membre de l'équipe projet initiale

Marie-Cécile Vadeau
Conseillère Mobilité Carrière
Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi Auvergne-Rhône-Alpes.
« En intégrant les femmes des 3 fonctions publiques, Résonne apporte un regard nouveau sur les réseaux du monde administratif. Sa volonté est de permettre aux adhérentes de s’épanouir dans leur vie professionnelle et de trouver un équilibre avec leur vie personnelle, quel que soit leur métier, leur administration ou leur catégorie professionnelle. »
Quand et d’où est venue l’idée de créer un réseau de femmes de la FP ?
L’idée n’est pas récente, elle a d’ailleurs cheminé dans d’autres administrations et le principe existe et fonctionne notamment au niveau des administrations centrales et des grands corps de l’administration. En revanche, créer un réseau inter-fonction publique de femmes en région est novateur.
Jusque-là, combien de fois avez-vous changé d’administration/de métier/de région durant votre carrière et pour quelles raisons ?
Au cours de ces près de 28 années de fonction publique, j’ai exercé en administration centrale, notamment en cabinet ministériel et en administration déconcentrée, travaillé pour 4 « maisons différentes » : agriculture, santé, intérieur et travail, habité 3 régions : Paris, Hauts de France et ARA. Enfin, j’ai exercé différents métiers en RH, en politiques publiques y compris à l’international, soit 10 métiers différents.
Selon vous, qu’est-ce qui est bloquant lorsque l’on change de lieu de travail/métier/ administration ?
En 1er lieu, plus vous avancez dans votre carrière et montez en grade, le nombre de poste vacant se raréfie : il est donc difficile de trouver un poste/d’exercer une mobilité alors que vos expériences professionnelles et vos compétences pourraient être un atout. En région, en tant que cadre supérieure, vous êtes par ailleurs en compétition avec des personnes qui connaissent déjà le terrain.
Viennent ensuite les « capacités d’accueil » de la structure d’embauche : accueil des nouveaux arrivants, facilité d’intégration…Je me souviens des nombreuses fois où le 1er jour de mon arrivée dans un service je me suis retrouvée seule à aller déjeuner en ne sachant pas où se trouvait le restaurant administratif…
Selon vous, qu’est ce qui est stimulant dans cette situation ?
Découvrir un nouveau métier, avoir de nouveaux challenges, enrichir son parcours professionnel, rencontrer de nouveaux partenaires/collègues/mondes professionnels
Quelle est la particularité/le point différenciant de Résonne ?
Il a, à mon sens, un nouveau regard sur les réseaux du monde administratif en intégrant toutes les femmes des 3 fonctions publiques.
La plafond de verre : que vous évoque cette expression ?
Elle est très présente pour les femmes qui se retrouvent bloquées à un moment donné dans leur carrière. Les raisons sont multiples : j’en vois une qui est très récurrente dans mon métier de conseillère mobilité carrière : l’absence de mobilité géographique pour diverses raisons : conjoint, enfants, achat récent d’un appartement ou d’une maison…Or, les administrations demandent souvent cette mobilité afin d’accéder à une promotion. Les hommes se posent moins de question je pense.
Qu’est ce qui est le plus important au sein de votre vie professionnelle ?
Nous passons la majeure partie de notre journée au bureau, aussi il me paraît primordial de trouver un épanouissement, du sens à ce que je fais et d’être utile.
Quelles ambitions avez-vous avec ce réseau ?
De permettre aux femmes quelques soient leur métier, leur administration, leur catégorie professionnelle de s’épanouir dans leur vie professionnelle et qu’elle puisse trouver un équilibre avec leur vie personnelle.
De contribuer à l’amélioration des mobilités via la constitution de ce réseau
Un conseil pour les femmes agent de la Fonction Publique ?
Poussez la porte et venez nous voir !
Le réseau Résonne en un mot ?
Osez !

Annick Vieira Da Silva
Membre de l'équipe projet initiale

Annick Vieira Da Silva
Responsable de la Mission d’Accompagnement Professionnel des Personnels à la DRH
Université Lyon 1.
« La mobilité est une chance ! Changer de poste permet souvent de redonner du sens à son travail, de retrouver sa motivation. C’est une richesse qui donne aussi l’occasion de découvrir de nouvelles personnes, de nouveaux métiers, de nouveaux horizons. Mon message aux femmes agentes de la Fonction Publique : OSEZ ! »
Quand et d’où est venue l’idée de créer un réseau de femmes de la FP ?
Aurélie Ingelaere, Secrétaire Générale Adjointe à la Direction régionale et départementale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale Auvergne-Rhône-Alpes, a lancé un groupe de réflexion sur cette thématique en avril 2019.
Jusque-là, combien de fois avez-vous changé d’administration/de métier/de région durant votre carrière et pour quelles raisons ?
J’ai changé 2 fois d’administration. Ayant entamé ma carrière en administration déconcentrée, j’ai souhaité découvrir la vie d’un établissement public autonome. Plutôt curieuse et aimant découvrir régulièrement de nouvelles choses, j’ai changé 5 fois de poste abordant des domaines professionnels bien différents.
Selon vous, qu’est-ce qui est bloquant lorsque l’on change de lieu de travail/métier/ administration ?
Il faut que le recruteur vous fasse confiance et accepte que vous ne sachiez pas tout, tout de suite ! Être à temps partiel est également clairement un frein à la mobilité. Ayant eu des périodes de temps partiel, j’ai dû reprendre au moins temporairement à temps plein pour accéder à certaines mobilités.
Selon vous, qu’est ce qui est stimulant dans cette situation ?
Arriver sur un nouveau poste, c’est apprendre, c’est regarder quelque chose avec un œil neuf et apporter ce regard aux autres. C’est également échanger et découvrir de nouvelles personnes, de nouveaux métiers, de nouveaux horizons. Cela permet souvent de mieux comprendre les tenants et les aboutissants et parfois retrouver du sens et de la motivation.
Quelle est la particularité/le point différenciant de Résonne ?
Un réseau qui se veut à l’écoute des problématiques spécifiques aux femmes
La plafond de verre : que vous évoque cette expression ?
Un plafond qu’on ne voit pas de prime abord mais qui est là.
Qu’est ce qui est le plus important au sein de votre vie professionnelle ?
Ce que je recherche avant tout c’est le sens au travail, l’utilité et l’échange avec les personnes. La première richesse au travail reste pour moi l’humain.
Quelles ambitions avez-vous avec ce réseau ?
Qu’il permette aux femmes de se rencontrer, s’entraider et créer du lien pour être plus en accord avec soi-même au travail.
Un conseil pour les femmes agent de la Fonction Publique ?
Oser !
Le réseau Résonne en un mot ?
Echanger
Partenaires
Le projet Résonne a été sélectionné par la DGAFP
dans le cadre de l’appel à projet 2019 du fonds en faveur de l’égalité professionnelle